Olivia Bumba, une femme chef à Brazza

Chantilly au bissap, croquettes de bananes plantain, beignets de manioc… Quand on embarque sur La Pirogue, le voyage culinaire trouve ses attaches en France et ses inspirations en Afrique. « J’ai suivi une formation de six ans à l’école hôtelière de Paris Jean Drouant, spécialisation cuisine. Je ne sais rien faire d’autre, c’est ma passion ! », affirme-t-elle en riant.

Originaire de Kinshasa, Olivia Bumba a fait ses études à Paris. Après avoir travaillé dans plusieurs groupes hôteliers comme AccorHotels ou Hôtel Regina, elle a ensuite décidé de s’installer au Congo. « J’avais envie de revenir aux sources, en Afrique. Ma sœur tenait un magasin de vêtements à Brazzaville. Ça s’est fait naturellement ». Arrivée en 2008, elle a ouvert son restaurant sept ans plus tard, avec onze stagiaires qu’elle s’est employée à former elle-même.

« Toute ma vie, j’ai vu ma mère cuisiner car en Afrique, ce sont surtout les femmes qui font à manger », souligne la première chef de Brazzaville. Si plusieurs petits restaurants de quartier sont tenus par des mamans, le métier est encore peu accessible pour la gente féminine. « J’aimerais voir des Hélène Darroze ou des Anne-Sophie du Pic au Congo ! (ndlr des femmes chefs étoilées) », regrette Olivia Bumba.

Celle qui attache une extrême importance à la transmission des savoirs souhaiterait que les jeunes disposent d’une formation en hôtellerie à Brazzaville. Espérant pouvoir ouvrir un jour sa propre école, elle lance aujourd’hui un message : « la porte de la Pirogue est ouverte aux motivés ! ».

Fêtant ses trois ans, La Pirogue rouvre ses portes cette semaine avec une nouvelle décoration et une nouvelle carte. Bon voyage, et bon appétit !