La cinquième édition de DictaBrazza rassemble plus de 270 élèves de Pointe-Noire et de Brazzaville !

La cinquième cérémonie de proclamation des résultats et de remise des prix du concours d’orthographe DictaBrazza s’est tenue vendredi 20 mars à l’Institut français du Congo, dans le cadre de la Journée internationale de la Francophonie.

Qu’est-ce que DictaBrazza ?

Créé et organisé depuis 2010 par Christophe Jégat, professeur de Lettres au Lycée français Saint-Exupéry, le concours DictaBrazza, a pour objectifs à la fois de rapprocher le Lycée français St-Exupéry des établissements congolais et de mettre en valeur la langue française qui unit, Français et Congolais, dans la Francophonie.

Cette année étaient en compétition près de 270 élèves des classes de Seconde issus de neuf établissements scolaires à enseignement français de Pointe-Noire (Augagneur) et de Brazzaville (St-Exupéry, Savorgnan de Brazza, EMPGL, Révolution, Thomas Sankara A, Thomas Sakara B, Delta le Bambino, Chaminade).

Une première étape de ce concours d’orthographe consiste, depuis 2013, à associer les élèves à la création du texte de la dictée, afin de les rendre conscients des subtilités de la langue française. Chaque classe devait donc soumettre à un jury un texte cohérent d’une vingtaine de ligne, intégrant plusieurs accords difficiles, tels que les participes passés, les sujet/verbe inversés ou les adjectifs de couleurs, et comprenant impérativement les « dix mots de la Francophonie » de 2015, soit : amalgame, bravo, cibler, grigri, inuit(e), kermesse, kitsch, sérendipité, wiki, et zénitude.

Pour la seconde étape de la compétition, le 27 janvier dernier, les élèves, surveillés par des professeurs d’un autre établissement que le leur, ont passé l’épreuve individuelle d’orthographe sur le texte sélectionné. Les élèves de la classe dont le texte a été retenu ont, eux, effectué une dictée sur une autre composition.

Célébrer la Francophonie

Ouverte par un poème sur la Francophonie écrit et slamé par Vall, un élève du lycée Chaminade, la cérémonie a débuté par les discours de l’ambassadeur de France, de l’ambassadeur de l’Union européenne ainsi que du proviseur du Lycée Saint-Exupéry.

Les élèves de Seconde B de Saint-Exupéry, dont le texte a été retenu pour la dictée, ont ensuite corrigé, à travers de petites saynètes, la dictée, expliquant tour à tour les pièges et subtilités de leur composition, avant que ne se déroule la remise des prix aux lauréats, ponctuée d’animations musicales, interprétées – non sans talent – par un groupe de jeunes musiciens du lycée français Saint-Exupéry.

Douze élèves, soit les trois premiers du concours ainsi que le meilleur (ou le deuxième) de chaque établissement, ont ainsi été récompensés en présence du directeur des Lycées d’enseignement général représentant la directrice générale de l’enseignement secondaire, des représentants des partenaires institutionnels (Ambassade de France, Institut français, Délégation de l’Union européenne, Foyer Saint-Exupéry) et privés (Total, Burostock, IPC, Ragec) de l’évènement, des proviseurs, des professeurs et de très nombreux élèves des établissements participants.

Ont d’abord été honorés le meilleur (ou le deuxième) de chaque établissement :

  • EMPGL : Bob Ngouma
  • Lycée Augagneur : Lian Nziwouemme
  • Lycée Chaminade : Iris Batadila
  • Lycée Delta le Bambino : Mankele
  • Lycée de la Révolution : Jeancy Ngambomi
  • Lycée St-Exupéry 2nde B : Cheryle Oboa
  • Lycée Savorgnan de Brazza : Ruth Makouantsi
  • Lycée Thomas Sankara B : Eugelvie Lougemo
  • Lycée Thomas Sankara A : Ruth Ndinga

Deux lycées congolais en tête

Puis, ont été primés les trois meilleurs élèves de la compétition.
Le vainqueur de l’édition 2015 de DictaBrazza, Doni Gbiambeto Mosseba du Lycée Chaminade, a ainsi reçu des mains de l’Ambassadeur de France le premier Prix (une tablette électronique, un sac de sport, un stylo plume de marque, plusieurs livres littérature classique et contemporaine, un dictionnaire, un manuel pédagogique, une bandes dessinée).

Le deuxième et troisième de la compétition, Exaucée Mbondza du Lycée Thomas Sankara B et Pascale Gassackys du Lycée Saint-Exupéry, ont respectivement reçu de Madame l’Ambassadeur de l’Union européenne et de Monsieur le Proviseur du Lycée Saint-Exupéry un smartphone, un sac de sport, un stylo plume de marque, plusieurs livres littérature classique et contemporaine, un dictionnaire, un manuel pédagogique et une bande dessinée.

« Dis-moi dix mots... »  :

Les dix mots de la Francophonie ont pour objectif de valoriser la capacité de la langue française à accueillir et intégrer des mots venus d’ailleurs, lors d’échanges commerciaux, intellectuels, culturels, au cours de migrations, ou encore à travers les médias et, désormais, les technologies numériques. Témoignage de cette capacité du français à se ressourcer de mots venus d’ailleurs, les dix mots de la Francophonie étaient en 2015 :

  • Amalgame [amalgam] n.m. – ÉTYM. 1431, latin des alchimistes amalgama, d’origine arabe

    I. Alliage du mercure et d’autres métaux (qu’il liquéfie). II. FIG. Mélange hétérogène de personnes ou de choses de nature différente. III. Fait d’englober artificiellement, en exploitant un point commun, diverses formations politiques afin de les discréditer.

  • Bravo [bʀavo] interj. et n. m. – ÉTYM. 1738, mot italien « excellent »

    I. Exclamation dont on se sert pour applaudir, pour approuver. II. N. m. Applaudissement, marque d’approbation. Vivat.

  • Cibler [sible] v. tr. (conjug. 1) – ÉTYM. origine alémanique suisse, lexicalisé en 1970, de cible

    I. Déterminer, circonscrire en tant que cible. II. Prendre pour cible.

  • Grigri [gʀigʀi] n. m. VAR. gris-gris – ÉTYM. grigri 1643 ; autre sens 1557, origine inconnue, terme utilisé en Afrique et dans les Antilles, lexicalisé en 1643

    I. Amulette (Afrique, Antilles). II. Petit objet magique, porte-bonheur (ou malheur).

  • Inuit, e [inɥit] n. et adj. – ÉTYM. 1893, les Inoïts, de « inuktitute », mot de la langue inuite « les hommes », pl. de Inuk « homme »

    Esquimau. La langue inuite. Inuktitut. N. Les Inuits d’Alaska. Rem. Courant au Canada où l’emploi de « esquimau » est officiellement proscrit.

  • Kermesse [kɛʀmɛs] n. fém. – ÉTYM. 1391, origine flamande de « kerkmisse », « messe d’église », lexicalisé en 1391 et, au sens moderne, en 1832

    I. Aux Pays-Bas, en Belgique, dans le nord de la France, fête patronale villageoise, foire annuelle célébrée avec de grandes réjouissances en plein air. II. (1832) COURANT Fête de bienfaisance, souvent en plein air.

  • Kitsch ou Kitch [kitʃ] adj. inv. et n. m. inv. – ÉTYM. 1962, de l’allemand Kitsch (Bavière, v. 1870), de kitschen « rénover, revendre du vieux »

    I. Se dit d’un style et d’une attitude esthétique caractérisés par l’usage hétéroclite d’éléments démodés ou populaires, considérés comme de mauvais goût par la culture établie. II. PAR EXTENSION D’un mauvais goût baroque et provocant.

  • Sérendipité [seʀɑ̃dipite] n. fém. – ETYM. de l’anglais serendipity, créé d’après le titre d’un conte persan, terme lexicalisé en 1953, noté comme anglicisme par le Petit Robert 2013

    Capacité, aptitude à faire par hasard une découverte inattendue et à en saisir l’utilité (scientifique, pratique).

  • Wiki [wiki] n. m. – ÉTYM. 2003, mot anglais américain, abréviation de WikiWikiWeb, nom du site créé par W. Cunningham en 1995, de l’hawaïen wiki wiki « vite »

    Site web collaboratif dont le contenu peut être librement modifié par les visiteurs autorisés.

  • Zénitude [zenityd] n. fém. – ÉTYM. 2000, du japonais « zen »

    État de sérénité.

Dernière modification : 05/05/2015

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