Inserm - Eléments de réponse sur la séquence LCI

Inserm
Institut national de santé et de la recherche médicale

7 avril 2020

« Eléments de réponse sur la séquence LCI

1/ Ce qui est faux :
Il n’y avait aucune volonté de tenir des propos colonialistes, ou moralisateurs ou racistes de la part de Camille Locht malgré ce que la séquence filmée sur LCI et les nombreux commentaires publié depuis laissent sous entendre.
Ce qui est vrai :
Sur la forme, les propos du médecin réanimateur Jean-Paul Mira étaient provocateurs et malheureusement les conditions de l’interview (en duplex lié au confinement) n’ont pas permis à notre chercheur Camille Locht d’être suffisamment vigilant pour contredire son interlocuteur. A ce moment précis, le chercheur de l’Inserm déroule le fil de sa pensée concernant l’intérêt du BCG contre le COVID19 et discute les essais qui se mettent en place dans différents pays Européens, ainsi qu’en Australie. Il affirme ensuite qu’il peut être intéressant de travailler avec des partenaires africains s’agissant du déploiement d’un essai clinique. Le seul but de son intervention était de confirmer que l’épidémie a une ampleur mondiale et que tous les pays doivent pouvoir bénéficier des fruits de la recherche, voire pouvoir y participer.

2/ Ce qui est faux :
Le BGC dont il est question dans l’échange n’est pas un nouveau vaccin que l’on voudrait tester sur des "cobayes africains".
Ce qui est vrai :
Il s’agit d’un vaccin universellement recommandé par l’OMS contre la tuberculose. Plus de 3 milliards de personnes ont été vaccinées. A ce jour, plus de 80% de la population Africaine est vaccinée à la naissance. Le design tel que proposé dans l’essai clinique dont parlait Camille Locht est de miser sur le fait qu’une dose de rappel pourrait booster son efficacité vers d’autres pathologies type le COVID19.
Aucun essai clinique impliquant l’Inserm n’a démarré sur ce sujet en Afrique. Si un tel essai devait voir le jour, il respecterait l’ensemble des pratiques déontologiques et éthiques liées aux essais cliniques et à la recherche scientifique de manière générale. Il serait également mené en partenariat et sur demande des autorités des pays concernés.

3/ Ce qui est faux :
Le projet Aphro-Cov n’a rien à voir avec les projets de recherches sur le BCG.
Ce qui est vrai :
Il s’agit d’un dispositif visant à améliorer la veille sanitaire et la prise en charge des cas suspects dans 5 pays d’Afrique, en collaboration avec les laboratoires hospitaliers, les CHU et les Instituts nationaux de santé publique locaux. »

Retrouvez le communiqué officiel de l’Inserm :

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EDL Inserm
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Dernière modification : 14/04/2020

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