Rétrospective des célébrations de l’Année de Gaulle et du 80e anniversaire du « Manifeste de Brazzaville ».

Du lundi 26 au jeudi 29 octobre 2020, a été organisée à Brazzaville, en République du Congo, la semaine commémorative « Brazzaville, capitale de la France Libre, une mémoire partagée ». De nombreux évènements ont pris place dans le cadre de la célébration de « l’Année de Gaulle », et en particulier le Colloque international « de Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique ».

Cet évènement à la portée hautement symbolique et placé sous le signe de la Mémoire et de l’Amitié entre les Nations, a été organisé le jour du 80e anniversaire du « Manifeste de Brazzaville ».

Plusieurs Chefs d’Etat et de Gouvernement, ainsi que le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves LE DRAIN et Mme Louis MUSHIKIWABO, Secrétaire générale de la Francophonie, ont participé à cet évènement.

Lundi 26 octobre - Arrivée à Brazzaville du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves LE DRIAN

JPEG JPEGAccueil du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères à l’aéroport international de Brazzaville par son homologue congolais, Jean-Claude GAKOSSO.

Mardi 27 octobre – Cérémonie d’ouverture du Colloque international « De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique », en présence du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le DRIAN.

Organisé par le Gouvernement congolais en collaboration avec l’Ambassade de France / l’Institut français du Congo (IFC) et la Fondation Charles de GAULLE, le Colloque « De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique » a permis de mettre en valeur en valeur les liens historiques qui existent entre la ville de Brazzaville et la France Libre, de rappeler le rôle essentiel joué par l’Afrique centrale dans la libération de la France et de l’Europe du joug nazi, ainsi que de retracer le processus qui a redéfini les relations historiques entre la France et l’Afrique et conduit les Nations africaines vers leurs indépendances.

Le Colloque s’est ouvert par une cérémonie officielle présidée par le Président Denis SASSOU N’GUESSO, en présence des Chefs d’État de la République démocratique du Congo Félix TSHISEKEDI, de Centrafrique Faustin Archange TOUADERA et du Tchad Idriss DEBY ITNO ; des Premiers ministres de la République gabonaise, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA et du Cameroun, Joseph DION NGUTE, ainsi que du Ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères et de la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise MUSHIKIWABO. Ils se sont tour à tour succédé à la tribune du Palais des Congrès qui accueillait ce Colloque.

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Appelé à s’exprimer, Jean-Yves LE DRIAN a rappelé avec insistance que le « Manifeste de Brazzaville », prononcé par le Général de Gaulle, a fait de Brazzaville la capitale de la France Libre et le lieu de départ du projet de Libération de la France. Le Ministre a aussi précisé que le Manifeste a conduit à la période de redéfinition des relations historiques entre la France, l’Afrique équatoriale française (AEF) et l’Afrique, à savoir aux Indépendances africaines. Il a enfin appelé à travailler ensemble à la consolidation de cette Mémoire partagée.

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Pour retrouver l’intégralité de la cérémonie d’ouverture du Colloque international « De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique ».

Vous pouvez également retrouver le discours prononcé par le Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères ci-dessous.

Le Colloque s’est poursuivi le mardi 27 après-midi et le mercredi 28 octobre, autour de trois panels : 1/ Brazzaville, l’AEF et de Gaulle (1940-1958) ; 2/De Gaulle et la décolonisation (1958) ; 3/l’image du Général de Gaulle, la construction d’un mythe.

L’ensemble des tables-rondes a réuni un panel d’une vingtaine de spécialistes et d’historiens venus d’Afrique Centrale, mais aussi de France. L’important travail historiographique et scientifique qui a été réalisé a permis d’analyser avec acuité et transparence l’histoire et la Mémoire commune entre la France et l’Afrique.

Soirée à la Basilique Saint-Anne, spectacle « Moi Sainte-Anne du Congo »

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Dans la soirée du 27 octobre, en présence de 137 invités, dont le Chef de l’Etat congolais et la Première Dame, le « Chœur Credo » et la chorale de la Basilique, « les Piroguiers de Saint-Anne », ont narré par des chants, des danses et des percussions, l’histoire de la Basilique Sainte-Anne, sous l’angle de sa relation privilégiée avec le Général de Gaulle. Ce spectacle a été réalisé et mis en scène par Béatrice ELEGIDO et Cleo KONONGO, tous deux brazzavillois et petits-enfants du ferronnier et du sculpteur de la Basilique.

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Fort du succès unanimement salué de cette soirée, retransmise à deux reprises par la chaine « Télé Congo », de nouvelles représentations devraient prochainement être organisées avec un effort accru sur la qualité technique de l’enregistrement et de la diffusion.

Mercredi 28 octobre : Poursuite du Colloque et cérémonie de clôture

Pour marquer la fin des travaux du Colloque, une cérémonie de clôture a été présidée par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Portefeuille public, Gilbert ONDONGO, représentant le Premier ministre du Congo, Clément MOUAMBA. Se sont alors succédé à la tribune quatre professeurs, afin de présenter les conclusions des travaux ainsi que les recommandations du Colloque. Ils ont notamment appelé à la construction d‘un avenir en commun, ainsi qu’au renfort de l’enseignement de l’Histoire et de la Mémoire communes entre la France, le Congo et l’Afrique. Ils ont également demandé à faciliter l’accès aux Archives, notamment par le biais de la digitalisation.

Au nom de l’Ambassadeur, empêché, le Premier Conseiller de l’Ambassade de France a salué la qualité du travail historiographique accompli par tous les panélistes, avant de rappeler l’importance de cet évènement, qui a permis d’appréhender ensemble notre histoire commune, avec sérénité et responsabilité, pour apprendre et grandir, et non pour diviser et détruire.

Pour retrouver l’intégralité de la cérémonie de clôture du Colloque international « De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique »

Jeudi 29 octobre : Matinée à l’Institut français du Congo (IFC) et remise d’une Croix de Lorraine par les autorités congolaises à la Fondation Charles de GAULLE

L’Institut français du Congo a organisé et accueilli la représentation « Si Brazzaville m’était contée », un conte de Muleck et Jules Ferry Quevin MOUSSOKI, médaillés d’or aux Jeux de la Francophonie d’Abidjan. Elle a été animée par deux marionnettes géantes de 5 mètres de haut représentant le Général de Gaulle et le Gouverneur Félix EBOUE, réalisées par Zouber AIDARA, artiste burkinabé formé par la Compagnie « les Grandes Personnes d’Aubervilliers ».

Ce spectacle a retracé l’Histoire et l’épopée africaines du Général de Gaulle, aux côtés de Felix EBOUE, alors Gouverneur du Tchad, avant de devenir Gouverneur de l’Afrique-Equatoriale-Française.

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Puis, s’est tenu à destination de lycéens et d’étudiants, en partenariat avec les Archives municipales de Brazzaville et l’Université Marien NGOUABI, le lancement de la seconde édition du « Concours du Jeune historien brazzavillois » qui vise à mener un travail de recherche académique, de photos ou de dessins sur l’histoire du général de Gaulle à Brazzaville. 400 lycéens et étudiants ont pris part à cette initiative.

Un parcours historique « Brazzaville et de Gaulle » de 18 étapes, chacune préalablement ornée d’un panneau explicatif pédagogique, a également été organisé dans Brazzaville et a pris fin à l’Hôtel de Ville avec le vernissage de trois expositions « Radio Brazzaville », « de Gaulle et les archives municipales » et « Les lieux de la France Libre aujourd’hui ».

Enfin, pour achever cette semaine commémorative, il a été organisé à la Présidence et sous le patronage du Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République du Congo, Florent NTSIBA, une cérémonie de remise d’une Croix de Lorraine (emblème symbolique adopté par la France Libre du Général de Gaulle) au Vice-Président de la Fondation Charles de GAULLE, M. Jean-Marie DEDEYAN. Cette Croix de bronze a été réalisée par des artisans congolais.

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« Clin d’œil de l’Histoire », la cérémonie s’est déroulée en présence de Laurent de GAULLE, petit-neveu de Charles de Gaulle.
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Dernière modification : 19/11/2020

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