Ecole nationale à vocation régionale « génie travaux »

Projet phare de la coopération de défense franco-congolaise en Afrique, l’école génie-travaux est l’une des 14 écoles nationales à vocation régionale (ENVR) implantées sur le continent. Ce statut lui offre un rayonnement régional important concrétisé par l’accueil de stagiaires officiers et sous-officiers venus principalement de nombreux pays francophones. Co-localisée avec l’académie militaire congolaise à Makabandilou, dans la périphérie de Brazzaville, l’école génie-travaux (EGT) a ouvert ses portes aux militaires congolais en 2009 avant de prendre le statut d’ENVR et d’accueillir ses premiers stagiaires non-congolais en 2010. L’Ecole est placée sous le commandement congolais d’un colonel, directeur général (DGEGT) subordonné direct du ministre de la Défense nationale. Pour remplir sa mission, il est conseillé et appuyé par deux coopérants français et renforcé régulièrement par des Missions d’Expertises (ME) sur des thématiques spécifiques.

L’EGT forme principalement trois catégories de personnel militaire, hommes du rang, sous-officiers et officiers, pour des stages de 5 à 40 semaines, dans tous les métiers du génie civil. Les jeunes officiers y effectuent leur formation d’application de 9 mois pour acquérir l’ensemble des savoir-faire nécessaires pour commander une section de génie travaux ou d’aide au déploiement. Après son accueil à l’école et un camp de « cohésion », le lieutenant est instruit pendant treize semaines sur les compétences de base de sa spécialité : préparation de l’engagement opérationnel de sa section, exécution de manœuvres de force, réalisation d’un pont, intervention sur un terrain pollué par des restes d’explosifs. La formation en travaux routiers dure ensuite douze semaines et se termine par la réalisation d’un chantier réel. Enfin, la formation en aide au déploiement permet en douze semaines l’acquisition des techniques de base du bâtiment.

Les jeunes sous-officiers suivent des formations de chef de groupe dans le terrassement, dans un bureau d’étude
 : laboratoire des sols et topographie-dessin, ainsi que dans quatre corps d’état du bâtiment : maçonnerie, plomberie-métallerie, électricité, menuiserie-charpente. La formation de ces chefs de groupe dure huit neuf semaines et vise à leur faire acquérir les compétences pour réaliser des petits travaux d’aménagement ou de réhabilitation ; elle se conclut par un chantier d’application. Les sous-officiers supérieurs, plus expérimentés, bénéficient de stages de trois mois leur permettant de conduire des chantiers plus importants dans les mêmes domaines.

L’école forme enfin les militaires du rang à la conduite et à l’emploi des engins de travaux publics : niveleuse, chargeuse, compacteur, tracto-niveleur et pelle hydraulique. La formation des militaires du rang porte également sur les quatre corps de métiers du bâtiment des cursus sous-officiers.

En 2020, ce ne sont pas moins de 218 postes de formations qui étaient proposés et 156 stagiaires qui ont pu en bénéficier malgré les contraintes liées à la pandémie de COVID-19, qui ont su être surmontées par l’adaptation et la ténacité de la direction de l’EGT et de ses stagiaires. Ce sont aussi 109 stagiaires étrangers, venant de tout le continent africain, qui sont venus se perfectionner à l’EGT de Makabandilou, lui donnant ainsi son rayonnement international, offrant par la même occasion l’opportunité de tisser des liens, d’ouvrir des dialogues et de pousser à l’interopérabilité des forces armées du continent. Tous ces stagiaires ont pu bénéficier de formations qualifiantes dans des filières « eau », « énergie », « topographie », « laboratoire des sols » et, depuis janvier 2019, un Cours de Perfectionnement des Officiers Subalterne (CPOS).

Bénéficiant d’un double statut public-militaire et privé-civil, en tant que centre d’excellence, l’EGT forme également de manière complémentaire 200 jeunes Congolais non diplômés pour des métiers dans lesquels la main d’œuvre qualifiée manque. Une 1ère convention signé en 2019 avec l’Agence de Planification, de Promotion et de Développement des Zones Economiques Spéciales puis la signature en octobre 2020 d’un partenariat entre l’EGT et le Fond National d’appui à l’Employabilité et à l’Apprentissage (FONEA) du ministère de l’Enseignement technique et professionnel continue à avancer dans le sens d’une formation qualifiante ouverte à tous, pour le bien du plus grand nombre, en proposant aux civils des formations à la conduite d’engins de chantier.

JPEGLe conseiller du Directeur Général de l’EGT (gauche) en discussion avec l’AD (centre) et le Directeur général de l’EGT (droite) lors d’une remise d’équipements génies et travaux par la France.

JPEGDéroulement d’une instruction sur la scie à chaîne par le renfort en Mission d’Expertise.

JPEGRemise d’équipement de génie par l’Attaché de Défense à un lieutenant formateur de l’EGT.

JPEGCérémonie de signature du partenariat EGT-FONEA en compagnie du ministre de la Formation supérieure et qualifiante, du ministre de la Défense, du Directeur général de l’EGT et de son conseiller.

JPEGCérémonie de remise d’un tractopelle, un don qui s’ancre dans le cadre du programme de soutien à l’EGT.

Dernière modification : 02/02/2021

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