Introduction

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La Mission de Défense (MdD) près l’Ambassade de France en République du Congo contribue à la préservation, au développement et à la promotion des intérêts français du domaine de la défense, tant auprès des autorités locales que des représentations des pays tiers ou organisations agissant localement. Elle est dirigée par l’Attaché de défense (AD) sous l’autorité hiérarchique de la direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) mais représente dans son pays d’affectation, sous l’autorité de l’Ambassadeur en poste, l’ensemble des autorités du ministère des Armées français. L’éventail des actions menées en République du Congo s’inscrit dans le cadre de projets majeurs de coopération de défense au profit principal des Forces armées congolaises (FAC) et de leurs frères d’armes issus des pays partenaires de toute l’Afrique francophone. La coopération militaire repose sur deux piliers complémentaires : la coopération structurelle et la coopération opérationnelle.

Ainsi, pour la coopération structurelle sous l’égide de la Direction de la Coopération de Sécurité de défense (DCSD) du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), la France se focalise désormais sur trois domaines structurants :

l’appui au commandement et à l’organisation interarmées, en fournissant conseil et ingénierie de formation aux plus hauts niveaux de l’état-major général (CEMG) et du commandement des Ecoles (COMEC), en lien étroit avec les centres de doctrines français, les états-majors opérationnels et leurs écoles principales ; elle permet ainsi la mise sur pied d’un centre opérationnel inter armées (COIA) qui doit constituer à terme l’outil national d’anticipation, de planification et de commandement ;

au sein de l’Ecole nationale à vocation régionale (ENVR) Ecole Génie travaux (EGT), la formation d’excellence du personnel militaire – officiers, sous-officiers et militaires du rang –, mais aussi civil dans le cadre d’accords spécifiques, devant employer des techniques et outils permettant d’assurer la conception et la conduite de chantiers de construction, ou demandant la conduite d’engins spéciaux, afin de soutenir les populations déplacées ou réfugiées ainsi que les unités engagées en opérations de maintien de la Paix ;

l’appui à l’opérationnalisation de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (AEMEC) à travers la coordination des efforts des marines française, congolaise et riveraines du Golfe de Guinée dans le cadre du Processus de Yaoundé. En effet, dépassant l’AEM, ce concept congolais global de l’AEMEC promeut aussi la coordination des efforts internationaux et interministériels visant à sécuriser la navigation et le transport des biens et des personnes d’abord sur le majestueux fleuve Congo, mais aussi sur les rivières frontières de l’Oubangui et de la Sangha, artères logistiques majeures irriguant l’hinterland d’Afrique centrale.

Simultanément, pour la coopération opérationnelle (CoopOps), des actions sont menées sous l’égide de l’Etat-major des armées (EMA) du ministère des Armées (MinArm). Ces activités ciblées et à haute valeur ajoutée sont principalement réalisées par les experts militaires constituant les Eléments Français au Gabon (EFG). Basée sur un large panel d’actions de formation, conduites par des détachements d’instruction technique (DIT) ou opérationnelle (DIO), strictement adaptées aux besoins du Congo, elle permet de développer des savoir-faire communs et de conduire des entraînements conjoints en visant principalement à agir au profit de la prévention et de la sécurisation des ressources naturelles, augmentant de facto les capacités des FAC à assister les populations et à prévenir toute menace. La CoopOps s’articule autour des domaines aussi variés que complémentaires de l’aguerrissement, de l’instruction au tir de combat, de la topographie, du renseignement, du secourisme, de la lutte contre les engins explosifs improvisés et de techniques d’état-major. En 2019 ce ne sont pas moins de 780 stagiaires congolais qui ont été formés auprès des EFG et 58 DIO qui ont été menés sur le territoire Congolais.

Cette CoopOps est de surcroît complétée, à chaque présence d’un bateau de la Marine nationale, par des périodes d’instruction opérationnelles (PIO) et des exercices bilatéraux et multilatéraux conduits de conserve par nos Marines occidentales et africaines, à l’occasion d’escales au Port autonome de Pointe Noire (PAPN) ou durant les approches des eaux congolaises, afin de contribuer au renforcement des capacités de surveillance et de sécurité maritimes.

Enfin, l’action discrète mais efficace du Détachement d’appui à la coopération de sécurité et de défense (DACSD) de la Mission militaire permet à plusieurs dizaines d’hommes et de femmes de la Force publique congolaise d’effectuer des stages de qualification, dans des écoles en France ou dans d’autres ENVR, afin d’atteindre les objectifs communs d’interopérabilité et de connaissance croisée. A titre d’exemple, en 2019, plus d’une vingtaine de militaires congolais ont été sélectionnés pour participer en France à des stages pouvant durer de quelques semaines à plusieurs années. Par ailleurs, plus de 60 stagiaires congolais ont été sélectionnés pour recevoir une formation au sein d’une des écoles nationale/internationale à vocation régionale.

JPEGLa Mission de Défense au complet pour les commémorations du 18 juin.

Dernière modification : 02/02/2021

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